9 février 2016 – 21 février 2016, au Point Éphémère
Les photos proposées lors de cette exposition ont des valeurs communes : elles montrent des corps en mouvement, des jeunes gens avides de s’amuser, conscients de leur insolente beauté (la plupart des protagonistes se sont par exemple « mis sur leur 31 » afin qu’on les remarque, arborant leurs meilleurs look, coupe de cheveux et attitude). Ces lieux finalement restreints que sont les clubs sont imprégnés d’une envie de liberté si puissante qu’elle en devient palpable, d’une fureur de vivre que ces adolescents et jeunes adultes veulent nous montrer, à la fois insouciants et conscients de la fugacité de la jeunesse, fureur de vivre. De ces photos se dégage une sorte d’esthétique de la spontanéité. Rechercher le beau dans l’ordinaire. Faire sens avec ce qui se passe maintenant. Tous les photographes capturent cette énergie et ces instants universels et les rendent, par leurs clichés, intemporels.
Ces photos témoignent de signes, codes et expressions qui nous renseignent sur notre époque et notre société. Passionnant support pour capter une énergie, les corps qui dansent, s’oublient, se saturent, les photos sont à la fois des reportages, des “portraits d’une génération » et ce qu’on pourrait appeler des “symphonies élégiaques” sur le corps adolescent, corps en apprentissage, libre et pulsionnel. Il s’agit de capter le moment présent, l’instant d’une soirée, dans un but documentaire ou d’archive.
Les différents photographes de cette exposition tendent à montrer une partie du milieu qu’ils fréquentent, de leur communauté. C’est une sorte de témoignage générationnel. Ce qu’il s’y passe, d’un point de vue culturel, est souvent passionnant.
Photographes :
Jean-Luc Buro, Holly Falconer (UK), Victoria Lentaigne (UK), Chill Okubo, Marie Rouge, Thomas Smith, Hannibal Volkoff
Curating : Alisa Phommahaxay